Le dimanche matin 1 : scénario catastrophe.

Publié le par Rébecca

Le dimanche, pour les chanceux qui ne travaillent pas - et nous sommes en voie de dispaition - est un jour à soi.

 

Voyons un scénario catastrophe... qui devrait pourtant parler à pas mal de monde...

 

Hugues se lève avec la bouche pâteuse, un mal de crâne lancinant et une tenace envie de vomir. Sans doute les bières d'hier soir, et peut-être aussi la pizza peperoni - merguez mangée devant le match, sans y penser... qui en y repensant à présent avait un arrière goût bizzare, entre le rance et le beurre d'escargot.

 

Il repousse les couverture emberlificotées, se prend les pieds dans son jean roulé en boule au pied de son lit, maugrée, râle, peste, ce qui réveille Charlotte, sa compagne, qui a déjà peu dormi, rapport aux ronflements sonores et odorants de sa moitié.

 

Dans son trajet vers la salle de bain, il rencontre les canettes oubliées la veille sur la table du salon, et l'odeur d'un fond de bière chaude lui fait remonter de la bile dans le fond de la bouche, ce qui provoque un haut le coeur. Il marche plus vite vers la salle de bain, et se cogne contre la porte, coincée depuis des mois. Il peste, maugrée, râle, et donne un coup d'épaule contre la porte, réveillant une vieille douleur cervicale. Enfin dans la salle de bain, il reste un moment penché sur les toilettes, espérant à moitié se soulager en rendant les restes pas digérés de son repas pantagruélique de la veille.

 

Passons...

 

Programme du petit déjeuner : odeur de pizza, dûe aux restes laissés dans les cartons à moitié ouverts, jetés sur le sol de la cuisine, à coté de la poubelle, qu'on finira par descendre un jour. La vaisselle de la fin de semaine qui s'entasse dans l'évier dégage aussi une odeur désagréable, entre l'acidité de la mousse à laver et le moisi qui commence à se développer sur les assiettes.

 

Plus de tasse propre.

 

Merde et merde et encore merde.

 

Hugues se saisit d'une tasse humide et glissante dans le tas de vaisselle sale, et la lave à grande eau.

 

Pendant ce temps, Charlotte s'est résignée à se lever pour affronter cette journée, et arrive dans la cuisine.

 

- Putain, mais ça pue là-dedans, ça fait des plombes que je te dis de laver la vaisselle, c'était ton tour la semaine dernière !

- Tu m'emmerdes à me gueuler dessus dès le matin, tu sais bien que j'étais pas bien, t'aurais pu faire un effort ! Mais tu fous jamais rien, à part te faire les ongles et claquer le pognon chez le coiffeur !

- Tu me gonfles !

 

etc etc etc

 

Et pourtant...

 

A quoi tiendrait que tout cela se passe autrement ?

 

A quoi tiendrait que Hugues et Charlotte se sentent bien ?

 

Au monde extérieur ? A leurs voisins ? A leur travail ? Au destin ?

 

Eh non, en effet, à rien de tout ça.

 

Rien, à part leurs choix de vie.

 

Nous sommes, en très grande partie, responsables de notre vie. Et en dehors des catastrophes naturelles, des accidents et des agressions, tout notre quotidien est fait de choix qui nous rendent heureux ou malheureux.

 

Alors choisissons d'être heureux !

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