Méditation bouddhisme : l'attention sur le souffle.

Publié le par Rébecca

Comment apaiser la douleur, la colère, la peur, et tous ces sentiments qui nous gangrènent ? On peut choisir de les noyer dans l'alcool, on peut choisir de les embrumer dans les antidépresseurs, on peut choisir des les camoufler derrière l'agressivité, on peut choisir de les oublier momentanément avec le jeu.

 

On peut aussi choisir de regarder ces sentiments pour ce qu'ils sont : des états transitoires, qui se nourrissent d'eux-mêmes. Et en les regardant pour tels, des pensées éphémères, on leur ôte une partie de leur pouvoir de nuire.

 

La méditation bouddhiste propose des exercices très simples de médiation. Le premier d'entre eux, la base, est l'attention sur le souffle : on se concentre simplement sur la sensation physique de l'air qui entre et sort, et on constate, sans jugement, que des pensées naissent, et qu'il suffit de le constater pour qu'elles s'en aillent.

 

Ainsi, progressivement, on peut, à chaque mouvement de colère, de rage, de peine, se dire que bon, tiens, voilà ce sentiment qui nous traverse. On en observe les effets sur notre corps, et du coup, ces sentiments perdent de leur nocivité.

 

Personne ne peut prétendre à l'insensibilité - et d'ailleurs, ce n'est pas ce que nous souhaitons, n'est-ce pas ? Mais tous ces sentiments négatifs, en les recadrant, en les empêchant d'envahir l'espace intégral de notre esprit , on peut les "détoxifier", pour employer un terme à la mode.

 

Exercice.

 

On se place au calme, si possible en lotus, le dos bien droit, à l'aise, dans une position digne et agréable. Pas la peine de se crisper ou de forcer.

 

On ferme les yeux, ou pas, comme on veut, et on prête attention à son corps, à sa présence simple. On part de la tête, on descend progressivement : le front, les joues, la bouche, l'intérieur de la bouche, la langue, les dents... et comme ça jusqu'à la plante des pieds. On se sent soi-même exister, pas dans le concept, pas dans l'idée, mais dans notre réalité corporelle concrète. Cette partie de l'exercice est reprise par la sophrologie, dans la phase dite de "sophronisation", et on trouve ici des séances de relaxation guidées. Ca aide pas mal.

 

Puis, on se focalise sur son nez, et sur l'air qui entre et qui sort. Juste sur la sensation de l'air, froid quand il entre, plus chaud quand il sort. On compte, à la fin de l'expiration, 1, 2, 3... jusqu'à 10. Et lorsque les pensées naissent, on constate juste qu'elles sont nées, et on constate qu'elles disparaissent du coup toutes seules, si on décide de ne pas se laisser embarquer par elles...

 

10 minutes chaque jour de cet exercice apporte déjà un calme considérable, et une qualité de vie meilleure !

 

 

Publié dans méditation

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