Et pourquoi pas moi ?

Combien sommes-nous à nous dire, des dizaines de fois par jour, qu'on ne mérite pas telle chose, qu'on est trop nul pour cette autre, que ça ne va pas, que personne ne nous aime, qu'on n'est pas bien...

Combien de mots sont restés coincés dans notre gorge, et on se dit, après coup, qu'on aurait dû les dire ? Mais on n'a pas osé, par gène, par crainte, par peur de déplaire.

Combien de fois aussi avons-nous parlé trop vite, trop fort, combien de paroles regrettons-nous parce qu'on sait qu'elles étaient injustes, qu'elles ont fait du mal, et qu'elles donnent une image fausse de nous ?

On pourrait étendre cette liste de "combien" à l'infini ; la vie est trop souvent faite de ces petites douleurs qui semblent s'aglutiner dans notre âme jusqu'à nous étouffer.

Alors, trop souvent, on cherche à échapper à soi-même en buvant un verre, en s'enfilant une tablette de chocolat, en s'abrutissant de tranquilisants, ou pire. On se fait du mal, on fait du mal autour de nous. Le tout, pourtant, pour moins souffrir.

Toute cette souffrance n'est pas une fatalité. Tout cela peut changer. Pas que pour quelques chanceux. Sans  aucune condition d'argent, de lieu, de métier ou de physique. Sans aucune condition, à part celle de vouloir se faire du bien.

Pourquoi pas ?